A quelques jours du quatrième tour de Coupe de France pour les hommes et de la reprise de championnat pour les femmes, c’est au tour de Cyrille Noyer et Léana Bineau de se prêter au jeu de l’interview.

Peux-tu te présenter ?

L. Bineau : Bonjour, je m’appelle Léana Bineau, j’ai 24 ans. J’habite à Guilherand Granges (il faut toujours garder un pied en Ardèche) et je suis chargée de recrutement. J’occupe le poste d’avant-centre.

C. Noyer : Je m’appelle Cyrille, j’ai 32 ans, à cause de moi et Samuel Camille, la moyenne d’âge du groupe vient de remonter en flèche ! Je suis conseiller immobilier à Grignan, où j’habite également. Je suis milieu de terrain.

Depuis quand fais-tu du foot et qu’est-ce qui t’as motivé pour prendre ta première licence ?

C. Noyer : J’ai d’abord fait du foot comme tous les gamins dans la cour d’école avec les potes, puis j’ai pris ma première licence à l’âge de 7 ans au club de Sarras/Saint-Vallier, où j’étais déjà à l’époque dans la même équipe que Mathias (Degache).

L. Bineau : Je fais du foot depuis 13 ans maintenant et à vrai dire c’est ma sœur jumelle Emmy, avec qui je joue toujours qu’il m’a donné le goût du football.

Depuis combien de temps as tu rejoins l’Olympique de Valence ?

L. Bineau : J’entame ma quatrième saison à l’Olympique de Valence.

C. Noyer : C’est ma première saison à l’Olympique de Valence, je suis drômois d’origine mais je n’ai jamais jusqu’à présent évolué à Valence que ce soit en jeune ou en senior. J’ai été très bien accueilli par tous les membres du club, mon intégration a été rapide car je connaissais déjà beaucoup de joueurs de l’effectif, et que je suis arrivé dans un groupe sain qui vit super bien. 

À quel joueur professionnel pourrais-tu t’identifier footballistiquement ?

C. Noyer : J’aimais beaucoup à la grande époque du Barça de Guardiola, un joueur comme Iniesta. Il savait tout faire avec le ballon, c’était un milieu de terrain complet, il avait un sens du dribble et de la passe extraordinaire. Il n’était pas forcément très spectaculaire, mais jouait toujours juste et avait une intelligence de jeu largement au dessus de la moyenne.

L. Bineau : Je ne m’identifie pas à un joueur en particulier, mais si je devais retenir un joueur que j’ai beaucoup aimé, notamment à l’Olympique de Marseille, c’est André-Pierre Gignac. Un joueur qui a le sens du but, qui est efficace et surtout qui a une grinta incroyable. Surtout, il joue pour l’amour du maillot ce qui devient rare dans le football.

Quel est ton geste technique préféré ?

L. Bineau : Certaines diront que je glisse souvent sur le ballon, mais en réalité c’est juste mes lacets qui sont mal fait… Plus sérieusement, le contrôle orienté pour éliminer un joueur, rien de plus efficace.

C. Noyer : La passe cachée claquée au sol dans l’intervalle, les puristes comprendront.

Comment appréhendes-tu un match ? Avant l’arrivée au stade, dans les vestiaires ?

C. Noyer : Chaque joueur a sa façon d’appréhender un match. Personnellement j’aime bien plaisanter avec mes coéquipiers pendant l’avant match avant la causerie du coach. J’ai mes petits rituels dans le vestiaire depuis des années, pourtant je ne suis pas forcément superstitieux mais ça je le garderais pour moi… J’ai aussi un petit mot d’encouragement pour chacun et pour l’ensemble du groupe, ça fait partie de mon rôle de capitaine. 

L. Bineau : Les jours de match c’est sacré ! Je me lève avec le smile, prends un repas énergétique avant de rejoindre mes coéquipières. On écoute toujours un peu de musique dans le vestiaire (merci DJ Gasparri) et puis progressivement, je commence à me mettre dans ma bulle. J’apprécie d’autant plus ces moments maintenant après avoir été longuement blessée.

Portes-tu une attention particulière à ton régime alimentaire ?

L. Bineau : Oui, tout au long de l’année c’est important d’apporter au corps ce dont il a besoin pour réussir a enchaîner les entraînements et les matchs en évitant les excès. Après, il ne faut pas oublier de se faire plaisir en allant boire un coup avec l’équipe de temps en temps.

C. Noyer : Je fais attention à ce que je mange, surtout à mon âge l’hygiène de vie est importante si je veux jouer encore quelques années à un bon niveau. Après je reste un bon vivant, et je ne dis pas non à une bonne entrecôte avec un bon verre de rouge… sauf quand c’est Sam Redondo qui me le propose… il a un long nez mais pas pour sentir le bon vin ! (Rires)

Si tu devais donner un conseil aux joueurs/joueuses de notre école de foot, quel serait-il ?

C. Noyer : Je leur dirais de ne surtout pas oublier la première raison pour laquelle ils ont choisi de faire ce sport : le plaisir du jeu. Je crois que ça doit toujours être un leitmotiv, et que ça leur permettra de faire les bons choix tout au long de leur carrière sportive.

L. Bineau : De prendre du plaisir. Et pour cela, il faut être à l’écoute des éducateurs, respecter l’ensemble des personnes qui se trouvent sur un terrain, et travailler main dans la main avec toute son équipe.

Quel est ta devise ?

L. Bineau : « Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts ou les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais ».

C. Noyer : Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Dans le sport comme dans la vie, le mental est primordial.

Pour finir comment souhaites-tu l’avenir du club ?

C. Noyer : Je souhaite que le club poursuive sa progression autant chez les jeunes que chez les seniors, pour les féminines comme pour les garçons. Pour que le club se développe, l’équipe première doit être la locomotive. C’est pour cette raison que je suis venue, pour participer à cette belle aventure, et contribuer à ramener la ville de Valence au niveau qui était le sien il y a quelques années.

L. Bineau : Je souhaite qu’il retrouve la place où il devait être, c’est à dire au niveau national, tout en gardant un côté familial.